Sculpture for the commemoration of the Heysel tragedy . Brussels . Belgium . 2005
La sculpture est là avant tout pour figurer le devoir de mémoire, symbolisé par un cadran solaire. La lumière, grâce à sa part d’ombre et de clarté, rappelle le temps qui passe mais ne saurait être celui de l’oubli. Les victimes de la catastrophe sont évoquées sur la colonne et sur la stèle par les prismes et par les plots de lumière, chaque composant déclinant le nombre de victimes (39 dalles, 39 prismes, 39 plots, 13 mètres de hauteur). Le choix du poème de W.H. Auden s’impose d’abord par son évocation d’un être perdu, mais aussi en raison de sa nationalité. Il suggère ainsi la repentance d’une nation meurtrie par un acte meurtrier à l’encontre de personnes venues célébrer un moment de sport et de convivialité. La sculpture commémorative « Arrête toutes les horloges » est composée d’un socle aux proportions du dixième d’un terrain de football. L’ensemble des pierres du centre du socle en granit blanc proviennent d’Italie. 39 plots de lumière recouverts d’un marbre blanc de Carrare seront disposés en ligne sur le socle formant un cadran solaire. Toutes ces lignes convergeront vers un gnomon (cadran solaire primitif, constitué d’une simple tige verticale dont l’ombre se projette sur une surface plane horizontale) en inox de 13 mètres de haut. Sur celui-ci seront insérés 39 prismes de lumière disposés en spirale, évoquant la spirale du temps. Ces prismes changeront de couleur pour suggérer les variations de la lumière solaire, de l’aurore au crépuscule. Au sommet du gnomon, 39 petits prismes blancs seront disposés en trois couronnes de 13. Enfin, autour de la stèle, 39 dalles en pierres bleues de Belgique entoureront la sculpture. Sur ces dalles sera gravé un poème de l’écrivain britannique W.H. Auden, « The Funeral Blues ». |
Sculpture for the commemoration of the Heysel tragedy . Brussels . Belgium . 2005